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Photo du rédacteurSally

La nature nourricière : promouvoir la biodiversité dans le vignoble



Alors que le soleil se levait dans la fraîcheur matinale d’une journée de la première semaine de décembre, l’effervescence était palpable au Château George 7. C’est ce jour-là que 500 nouveaux plants ont trouvé leur place sur 400 mètres, le long des trois bordures du domaine Château George 7... et aucun n’était un pied de vigne !

J’adore contempler depuis la terrasse le paysage vallonné recouvert de vignes. Les parcelles et les rangs se croisent sur les coteaux, à perte de vue. D’un côté, j'ai une vue imprenable et seulement quelques arbres à l’horizon de l’autre côté. Toutefois, au cours des derniers mois, j'ai consacré du temps à étudier comment promouvoir la biodiversité et développer au mieux une approche holistique de la gestion du vignoble pour un avenir prospère. J’en suis arrivée à la conclusion évidente que la meilleure solution était de planter une haie, pour enrichir le paysage de bien des façons. Ces haies sauvages, de faible hauteur, s’appellent des corridors écologiques. Ils sont composés de plantes indigènes qui prolifèrent dans le climat local et qui très probablement, poussaient ici par le passé. Nous avons déjà des plantes qui poussent au niveau du sol entre les vignes. On les appelle des couverts végétaux, qui enrichissent le sol et attirent l’attention de certains parasites. Cependant, en réintroduisant des variétés de plantes locales dans une haie, nous pouvons favoriser une biodiversité plus riche. Tout simplement, l’éventail plus large de plantes, avec leurs fruits et leurs graines, attire de nouvelles espèces d’insectes, d’oiseaux et de mammifères, qui s’installent dans les haies. Cela encourage donc un écosystème plus large et plus durable, qui vit en harmonie avec les vignes. Par exemple, les escargots peuvent être un parasite dans un vignoble. Ils grignotent les bourgeons et peuvent également endommager le raisin. J’ai des escargots à profusion. Il semblerait donc logique d’introduire un habitat propice à attirer leurs prédateurs, plutôt que de trouver un moyen de les supprimer. De même, en ce qui concerne les insectes vecteurs potentiels de maladie ou susceptibles d’endommager les vignes ou les fruits, l’introduction d’un habitat destiné à un prédateur naturel ou d’une plante qui les éloignerait des vignes me semble mieux adaptée à mes principes que la pulvérisation d’un quelconque produit chimique destructeur.

J'ai également un petit faible pour les haies, qui émane de mon enfance passée au cœur des paysages du Dorset, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Je suis donc ravie d'avoir maintenant 13 variétés de jeunes plants, qui au cours des deux ou trois années à venir, pousseront pour former une haie. Il s’agit de plants d’aubépine, de pommier sauvage, de noisetier, d’érable champêtre, associés à quelques pêchers de vigne et chênes verts, qui produiront des hauteurs naturellement différentes. Et avec un peu de chance, quelques hérissons viendront non seulement s’y installer mais également se régaler de savoureux escargots. Je suppose que j’aurais dû penser à planter un peu d’ail sauvage et de persil pour agrémenter le plat !

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